Safari Bazar Club

Toiletpaper est un magazine biannuel co-créé par l’artiste italien Maurizio Cattelan et le photographe Pierpaolo Ferrari. Créé en 2010, le magazine se présente sous la forme d’un livre à tirage limité et son site web propose une exposition de collages post-internet de contenus animés et vidéo. Cette publication basée sur la photographie ne contient ni articles ni publicités, et chaque numéro tourne autour d’un thème de base, comme l’amour ou la cupidité. Les images surréalistes aux couleurs vives varient en style et en référence, et comprennent des jeux de mots et des illusions d’optique. Saluée comme «une nouvelle frontière des médias et de l’éco-durabilité créative», Toiletpaper est interprétée comme une plateforme artistique démocratisée dont les images accessibles circulent dans les livres et les médias sociaux, tout en étant également appliquées aux produits de design et de décoration intérieure. Pour célébrer leur prétendue «millionième» vente de magazines, Cattelan et Ferrari ont ouvert leur premier pop-up shop Toiletpaper à Milan.

Ainsi pour ce sujet Safari Bazar Club, j’ai décidé de m’inspirer des photographies présentes dans la revue Toiletpaper, notamment celles faisant penser à des photos de mode, en reprenant ce code de la couleur vive en guise de fond, et en mettant en scène des objets que je n’ai pas choisi au hasard: les objets que j’ai choisi pour ce sujet sont des objets du quotidien que je suis amenée à utiliser tous les jours, et encore plus dans ce contexte de confinement pour certains. Celà donne ainsi une sorte de collection de mode «made in confinement» par le détournement d’objets. Par exemple en utilisant les rouleaux de papier toilette pour en faire une tenue, j’ai voulu me moquer des personnes dévalisant les rayons de papier toilette dans les supermarchés. C’est également un clin d’oeil au nom de la revue photographique Toiletpaper.
La cannette de soda, j’ai décidé de l’inclure car j’ai énormément de canettes de soda, (encore plus depuis le début du confinement) et je trouve que celà peut représenter le laisser-aller sur le plan alimentaire auquel nous pouvons être confronté en cette période de confinement. L’oreiller symbolise mon décalage extrême en terme de rythme de sommeil, le collier de pâtes lui, les plats qui reviennent souvent et le fait que les pâtes ont été très prisées dans les supermachés. Enfin, les gants de cuisine symbolisent le fait que j’ai mangé BEAUCOUP de gâteaux pendant ce confinement, et les lunettes en Alu peut être une comparaison avec les aliments qu’on «confine» dans du papier aluminium.

Toilet Paper

Chaussure canette

Le géant

Chaussures maniques

Lunettes aluminium

Robe oreiller

Collier de pâtes

Édition collaborative avec Salomé Rebierre et Matthew Chautant, regroupant nos séries photographies Safari Bazar Club.